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FORMATION VALAISANNE

Par Martine Tristan

Martine Tristan.

Née en 1965 à Monthey, la profession de mon père m’a vue habiter en plusieurs contrées avant que le hasard n’amène mes parents à acheter un petit chalet à Sarreyer. Le petit havre de tranquillité de nos week-ends est rapidement devenu notre lieu d’habitation : mon père voyageait et nous y rejoignait pour ses congés… et moi j’ai poursuivi mon école primaire au village, dans une classe à six degrés, puis au Collège du Châble pour mes années d’école secondaire. Quand vint le temps du collège et des études d’infirmière, je rentrais avec plaisir le week-end dans le Haut Val de Bagnes

Avec mon mariage, l’arrivée des enfants et l’installation de mon ex-mari, j’ai posé mes valises en Octodure, bastion radical.

Et la politique m’a gagnée…


Après treize ans comme infirmière aux soins intensifs, j’ai enseigné cinq ans à la HES santé et obtenu une licence en sciences de l’éducation et également un diplôme en gestion d’entreprise.


Depuis 2004, je travaille au CMS de Martigny, d’abord comme infirmière-cheffe, puis comme responsable du maintien à domicile. J’ai pris la direction du CMS il y a trois ans et auparavant la direction de la coordination régionale en 2013. Dans tous les postes que j’ai occupés, la formation a toujours revêtu une place prépondérante


Notre Canton est réputé loin à la ronde pour la qualité et le sérieux de son enseignement à tous les niveaux. Qui n’a jamais entendu de notre rang

aux études PISA ? De notre vénérable collège de St-Maurice ? De l’intégration pour tous aux écoles de Martigny ? Des excellentes places obtenues par nos apprentis aux swiss skills ou word skills ? Du pourcentage de journalistes valaisans dans notre paysage médiatique romand ? Oui, mais…. Ne nous endormons pas !


L’école primaire est d’un très bon niveau ; il manque cependant deux éléments cruciaux : l’accès à une vraie école bilingue. Nous sommes gâtés d’habiter un Canton pluriculturel, et nous n’exploitons pas ce cadeau. Il est urgent de changer cela. Et l’enseignement précoce de l’informatique. En comparaison européenne, nous sommes dans le bas du classement dans cette branche et les jeunes qui se forment, tant les apprentis que les étudiants, ne suffisent pas pour répondre à l’offre.


Au cycle d’orientation, cet effort doit être poursuivi ; il faudrait même inciter très fortement les échanges linguistiques intégraux. Un cours de civisme doit être réintroduit. Ce cours a été supprimé, malheureusement et cela manque à la culture générale et à l’esprit citoyen de nos jeunes. A ce stade, l’orientation professionnelle n’est pas optimale. Si les élèves suivent une formation académique, c’est vrai qu’ils ont cinq ans pour se décider. Mais pour les futurs apprentis, il faudrait largement démocratiser les stages en 3ème année de CO déjà. Et probablement construire du savoir autour d’interventions de professionnels de différents métiers. Le savoir pourrait ainsi être inculqué de manière déductive au lieu d’inductive. Partir de l’expérience des autres pour réfléchir à maints sujets, voilà ce qui pourrait plaire aux adolescents et peut-être éviter des décrochages scolaires.


La formation duale qui est le ciment de notre pays doit absolument perdurer. Mais là aussi on doit pouvoir innover ; favoriser les échanges inter-entreprises, ou comment les patrons pourraient échanger des apprentis. Autre entreprise, autre apprentissage. Et bien évidemment aider les entreprises à encadrer les jeunes ; pratiquer des incitations fiscales pour augmenter le nombre de places à disposition. Ne pas, comme pour la santé, devoir en dernier recours faire une loi pour inciter les institutions à former !

Nos HES contribuent à notre excellence en plusieurs domaines. Ne les galvaudons pas avec quelques décisions politiques hasardeuses, telle que l’introduction d’une filière ES en soins infirmiers. Pourquoi faire ? Au contraire, il faut mettre en avant nos HES, les vendre mieux. Suivre des exemples comme l’école de santé de la Source.


Alors oui nous somme bons en matière de formation, mais oui, nous pouvons être encore meilleurs et la PLR que je suis promets d’y attacher une grande importance.





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